En 1962, Triumph dévoile sa dernière création que sera le Tina. Ce scooter sera étudié pour convenir aux débutants ou aux jeunes anglaises "dans le vent".
Difficile de faire plus simple en terme de conduite puisque ce scooter est à variateur et donc sans vitesses à passer (no gears) ni poignée d'embrayage (no clutch) puisque l'embrayage est automatique....ça ne peut être plus facile (.... it couldn't be easier).
Pour simplifier encore davantage, le Tina est équipé d'une pédale de frein chevauchant la poutre centrale, permettant au conducteur de freiner soit du pied gauche soit du pied droit.
Le Triumph Tina est animé par un moteur deux temps monocylindre horizontal, à variateur, mais tout de même d'une cylindrée de 100 cm3.
Le Tina est assurément très pratique pour aller faire son marché !
Tina le scooter qui se conduit tout seul ....
Le Tina sera produit de 1962 à 1965.
La suspension avant est un monobras à roue tirée et comprime un bloc de caoutchouc.
A l'arrière, la suspension est oscillante.
Sa ligne est raffinée avec un tablier étroit et aggrémenté de quelques finitions luxueuses comme Triumph savait bien le faire, comme les jolies petites grilles d'aération triangulaires.
La teinte émaillé lilas était la première proposée de série.
Triumph osera même une version trois roues qui restera confidentielle.
et un monstrueux hybride à quatre roues entre scooter et voiturette de golf pour se déplacer sur les green anglais. on appréciera la tringlerie disgracieuse qui dirige la seconde fourche .
Le très british Tina laissera la place en 1965 et ce jusqu'en 1970 au scooter qui sera le dernier construit par Triumph .... le T10.
Le T10 est une directe évolution du Tina. Sa coque arrière se voit gonflée (pour convenir peut être davantage à une clientèle plus masculine) perdant ses jolies ouies latérales au passage.
La poignée de frein avant se déplace à la main gauche et la selle intègre un coupe-circuit obligeant le conducteur à être assis sur le scooter pour pouvoir démarrer.... British security oblige !
Cette ultime version était promotionée comme un moyen de locomotion idéal dans une circulation de moins en moins fluide à la fin des années 60.
Un Tina dans le garage....
Nous refaisons une petite parenthèse sur le Tina pour présenter le bel exemplaire que notre ami Roland de Brébisson nous a cédé.
Cet exemplaire sorti tout droit de l'unique vrai musée réservé aux scooters ayant existé en France et qui retrouvera la place qui lui est dû dans notre musée prochainement....merci Roland .
La selle est biplace avec la particularité d'avoir le bouchon d'essence qui traverse à l'arrière.
La fameuse pédale de frein arrière qui peut s'actionner autant du pied gauche que du pied droit.
Pour pouvoir démarrer son Tina il faut tourner le bouton sur "on"
La coque arrière boulonnée sur tout son pourtour rejoint dans sa conception celle du Triumph Tigress voir article BSA Sunbeam / Triumph Tigress : la petite bombe anglaise